Dictionnaire médical

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Vessie

Néphrologie urologie N. f. * vessie, vésical : du latin vesica (ou vessica) {vésic(o)-, -vésical}, poche abdominale dans laquelle s’accumule l’urine. [Angl. : Bladder] 1 : Anatomie. La vessie est un réservoir musculo-membraneux ou detrusor, situé entre les uretères venant des reins et l'urètre qui permet d'expulser l'urine qu'elle contient. Placée dans le petit bassin où elle est maintenue par des ligaments, elle n'a pas plus de 3 cm de diamètre quand elle est complètement vide. Par contre, quand elle est pleine, elle peut remonter presque jusqu'à l'ombilic et sa paroi postérieure est proche du rectum chez l'homme, du vagin et de l'utérus chez la femme. Le péritoine recouvre sa face postérieure et la partie supérieure des faces latérales en formant des culs-de-sac qui la séparent en arrière du rectum (cul-de-sac de Douglas) et, sur les côtés, des parois latérales de l'excavation pelvienne. A l'intérieur, elle est tapissée par une muqueuse plissée, dont les plis disparaissent par la distension due au remplissage. Chez les personnes âgées ou souffrant d'hypertrophie prostatique, il n'est pas rare que la muqueuse présente des structures en colonnes ou en cellules, dues au développement progressif de la couche musculaire placée immédiatement sous la muqueuse. Très richement vascularisée par un important réseau de veines, la vessie comprend une couche de muscles lisses dont la commande est indépendante de notre volonté. Lors d'une endoscopie vésicale, on aperçoit, dans la partie basse et sur la face arrière, 2 orifices latéraux (ceux des uretères) et un peu plus bas en avant, l'orifice de l'urètre. Ces trois orifices forment une surface triangulaire que l'on appelle le trigone ou muscle trigone. A noter que l'orifice de l'urètre, qui correspond au col de la vessie, a la forme d'une fente transversale dont la lèvre inférieure peut s'hypertrophier chez les personnes âgées et gêner la miction (expulsion de l'urine) ou l'introduction d'une sonde. En arrière du trigone, la vessie présente une excavation ou bas-fond qui peut se déprimer de façon importante chez les vieillards qui ont une hypertrophie de la prostate. Dans cette zone où l'urine est mal évacuée et stagne, des corps étrangers ou/et des calculs peuvent se déposer. Dès que le remplissage de la vessie atteint un certain niveau (environ 250 à 300 cm3 chez l'homme, un peu plus chez la femme), l'envie d'uriner se fait sentir, mais cette quantité est très variable en cas de pathologies vésicales : de quelques cm3 dans les inflammations de la vessie jusqu'à la vessie constamment pleine (plusieurs litres !) dans les hypertrophies prostatiques. Le col vésical est une partie importante de la vessie car il présente les sphincters qui vont permettre la fermeture étanche de la vessie : il s'agit d'un sphincter interne ou lisse (muscle ne dépendant pas de notre volonté mais sous la dépendance du système nerveux sympathique par les nerfs hypogastriques, et parasympathique par les nerfs érecteurs) et du sphincter externe ou strié dont la contraction peut être volontaire. Ces différents nerfs des systèmes sympathique et parasympathique émanent des centres nerveux médullaires lombo-sacrés. Adj. : vésical : qui se rapporte à la vessie. 2 : La réplétion et la contention vésicales. La vessie n'est pas une simple poche élastique. La cystomanométrie, qui permet de mesurer la pression interne de la vessie, montre que la relation pression-volume n'est pas linéaire. Quand le volume augmente régulièrement, la pression augmente par paliers Ce sont donc les fibres musculaires lisses qui adaptent leur tonus musculaire. Mais lorsque la pression intravésicale atteint 20 à 25 cm d'eau (ou 20 à 25 g/cm2, la sensation de réplétion vésicale devient pénible, voire douloureuse et la miction impérieuse. La contention (= le fait de retenir son urine) dépend du fait que le tonus du sphincter lisse est supérieur à celui du detrusor (ou corps de la vessie). Si ces tonus s'inversent, il y a fuite urinaire. 3 : La miction. Le fait d'uriner est un acte fréquent et naturel, mais qui dépend en réalité de nombreux facteurs qui vont permettre son déclanchement mais aussi son achèvement. C'est un volume d'environ 300 mL (bien davantage si le sphincter volontaire ou strié est maintenu contracté) qui va déclencher l'envie d'uriner, grâce à des récepteurs de pression ou barorécepteurs présents dans l'épaisseur de la vessie. Pour que l'exonération (= le fait de vider la vessie) soit complète, c'est une histoire de pression ! Il faut que le tonus du detrusor reste supérieur à celui des sphincters pendant toute la durée de la miction. C'est le système nerveux et les nerfs érecteurs qui vont commander cette contraction réflexe, mais aussi agir par traction latérale sur les sphincters pour permettre leur ouverture.

© Georges Dolisi
 
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