Dictionnaire médical

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UKA

Médecine biologique, hépatologie, hématologie Abrév. Unité Bodansky. * unité : du latin unus, un seul, unique. Ces unités sont utilisées par certains laboratoires d'analyses pour le dosage des phosphatases alcalines. * phosphato : du grec phôs, phôsphoros [phosph(o)-, phosphate, phosphato-], lumière, lumineux : relatif au phosphore ou à ses sels, notamment les phosphates ; * ase : du suffixe -ase, qui signifie enzyme, synonyme de diastase. Comme leur nom l'indique, les phosphatases alcalines agissent à des pH (potentiel hydrogène ou degré d'acidité ou d'alcalinité) supérieurs à 7, donc dans un milieu alcalin. Elles sont essentiellement présentes dans le foie et dans le tissu osseux. C'est ainsi qu'une élévation anormale des phosphatases alcalines hépatiques se produira lors de toute gène à l'évacuation de la bile : jaunisse ou ictère, lithiase (calculs), tumeur de la vésicule biliaire, du foie, du pancréas, hépatites. Les phosphatases alcalines osseuses augmentent dans les tumeurs primitives ou métastasiques des os, mais aussi dans d'autres maladies du squelette comme la maladie osseuse de Paget, l'hyperostose endostale, l'ostéomalacie (ramollissement du tissu osseux), entre autres. Les méthodes de dosage (et donc l'expression des résultats) dépendent des laboratoires. * Dans les méthodes de Bodansky et de Schinowara, on dose le phosphore et le substrat est le β glycérophosphate de sodium. Les valeurs normales sont, pour la méthode Bodansky de 1,5 à 4 UB (unités Bodansky) ou 3 à 6 US (unités Schinowara) pour les adultes, 3,5 à 11 UB ou 3 à 15 US pour les enfants (le taux de phosphatases alcalines est normalement plus élevé pendant la croissance). * Dans les méthodes de King et Armstrong et de King et King, le substrat est le phénylphosphate et on dose le phénol. Les valeurs normales sont, de 4 à 13 UKA (unités King et Armstrong) ou 5 à 10 UKK pour les adultes, 5 à 25 UKA ou 10 à 30 UKK pour les enfants. * Il existe encore d'autres méthodes, plus ou moins employées, comme celles de Bessey, Lowry et Brock, de Klein-Babson-Read, entre autres. Pour harmoniser tous ces résultats, on a créé les IU ou unités internationales (qui expriment l'activité enzymatique par le nombre de micromolécules de substrat disparu ou de produit de scission apparu par minute d'action et par litre de liquide biologique. L'UI est alors parfois exprimée en μmoles/min/L) , avec une formule de conversion pour chaque méthode. Sans entrer dans le détail, voici quelques équivalences : 1 unité Bodansky = 5,37 μmol/min/L ou UI ; 1 unité Schinowara = 5,35 UI ; 1 unité King et Armstrong = 3,55 UI ; 1 unité Bessey, Lowry et Brock = 16,7 UI ; 1 unité de King et King = 7,1 UI. L'unité PNP correspond, dans la méthode de Bessey, Lowry et Brock, au substrat paranitrophényl phosphate (PNP) at au dosage du paranitrophénol. C'est la même que l'unité Bessey, Lowry et Brock. Actuellement, les recommandations de la SFBC (Société Française de Biologie Clinique) préconisent l'utilisation du PNPP (paranitrophénylphosphate) comme substrat. Dans ce cas, les valeurs normales à 30° C sont : 30 à 90 UI/L pour les adultes, 90 à 280 UI/L pour les enfants. Variations physiologiques : à la naissance, le nouveau-né à peu de phosphatases alcalines, mais elles vont rapidement augmenter jusqu'au 2e mois pour atteindre une valeur relativement stable jusqu'à l'âge de 2 ans. Par la suite, ce taux va régulièrement baisser jusqu'à la puberté et atteindre les valeurs de l'adulte. Chez la femme en fin de grossesse et pendant l'allaitement, le taux de phosphatases alcalines augmente aussi de façon normale, du fait de l'exagération de la production de certaines hormones et enzymes par le placenta et les glandes mammaires. Variations pathologiques : Dans le plasma d'un sujet normal, on détecte essentiellement 3 activités phosphatasiques alcalines qui se répartissent de la façon suivante : phosphatases alcalines totales : 9% d'origine intestinale, 25% d'origine hépatique et 66% d'origine osseuse. Il en résulte que, chez un sujet ne souffrant pas de pathologie hépatique, les variations des phosphatases alcalines reflèteront essentiellement l'activité ostéosynthétique. Dans le rachitisme et l'ostéomalacie, le dosage des phosphatases acides donne des valeurs moyennes de 15 UB (unités Bodansky) ou 80 UI , pouvant aller jusqu'à 200 UB ou 1075 UI. Dans la maladie osseuse de Paget, les formes légères vont de 5 à 50 UB, les formes moyennes de 10 à 120 UB et les formes très étendues de 60 à 130 UB. Dans les pathologies hépatiques, les phosphatases alcalines étant normalement éliminées par la bile, on trouve des valeurs élevées dans les cancers métastasiques du foie, dans les ictères par obstruction des voies biliaires (par exemple tumeur de la tête du pancréas). Phosphatases alcalines leucocytaires : Les polynucléaires sanguins ou granulocytes (ce sont des globules blancs) ont la propriété de synthétiser une phosphatase que l'on peut mettre en évidence par différentes méthodes de dosage - voir ci-dessus. Cette enzyme se trouve normalement dans les granulations de ces globules blancs. Cette recherche se fait, entre autres, lors de mise en évidence d'une polyglobulie primitive. Le score de phosphatases alcalines leucocytaires s'est avéré supérieur à 100 chez 75 % des personnes atteintes de polyglobulie primitive, alors qu'il est très bas dans les leucémies lymphoïdes chroniques (car les granulations des leucocytes malins ne possèdent pas de phosphatase). L'avantage de cet examen est qu'il permettait d'exclure le diagnostic de ces leucémies myéloïdes chroniques, mais il est de plus en plus abandonné aujourd'hui.

© Georges Dolisi
 
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