Dictionnaire médical

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Oeil

Ophtalmologie, anatomie N. m. * œil : du latin ocularius, de oculus {ocul(o)-}, œil. L'œil (pluriel yeux) est l'organe récepteur de la vision, constitué du globe oculaire et des organes annexes : paupières, conjonctive, appareil lacrymal et muscles oculomoteurs. Il est situé dans l'orbite, cavité osseuse du crâne et est relié à l'aire optique du cortex cérébral par le nerf optique. A. L'œil proprement dit ou globe oculaire : il est comparable à la chambre noire d'un appareil photographique. 1. Les membranes : la description des trois enveloppes formant la coque de l'œil est faite de l'extérieur vers l'intérieur. * La sclérotique : 1 mm d'épaisseur, c'est la membrane externe de l'œil, protectrice, dure et très résistante (c'est le blanc de l'œil) qui couvre les 4/5 postérieurs de l'œil et qui se prolonge à l'avant par la cornée transparente (le 1/5 restant). La jonction de la sclérotique et de la cornée est ce que les ophtalmologistes appellent le limbe sclérocornéen. A l'arrière, une petite ouverture laisse passer le nerf optique. C'est sur la sclérotique que sont fixés les muscles oculomoteurs, responsables des mouvements des yeux. * L'uvée formée de 3 parties : la choroïde en arrière, qui se prolonge en avant par le corps ciliaire et l'iris. La choroïde (* chorio : du grec khorion [chor(o)-, chori(o)-, choroïd(o)-], relatif au chorion, membrane formée par l’embryon, et à la choroïde, membrane de l’œil ; * oïde : du grec eidos, [-oïde, -oïdal], qui a l’apparence) est la membrane située entre la sclérotique blanche et la rétine, organe photorécepteur de l'œil. Son rôle est double : sa couleur noire contribue à faire de l'œil une véritable chambre noire, et son réseau vasculaire exceptionnellement important lui permet d'accomplir une fonction nourricière vis-à-vis de l'œil et en particulier de la rétine. Dans le prolongement, le corps ciliaire (°) est un bourrelet qui suit le bord circulaire de la cornée et qui se prolonge par l'iris. Ce corps ciliaire est lui-même formé du muscle ciliaire qui, en déformant le cristallin, joue le rôle fondamental de l'accommodation, et des procès ciliaires (procès vient du latin processus, prolongement), succession de plis qui encadrent le cristallin et qui renferment un nombre important de capillaires pouvant être gonflés de sang sous l'action du muscle ciliaire. Son rôle est la production en continu de l'humeur aqueuse. L'iris termine la choroïde vers l'avant et c'est lui qui est responsable de la couleur de nos yeux en fonction des pigments qu'il contient. Comme pour l'empreinte digitale, chaque individu a une image de l'iris unique au monde. Chez les sujets atteints d'albinisme, les iris ne sont pas colorés et paraissent roses, du fait des nombreux capillaires sanguins qu'ils contiennent. D'autre part, certains individus ont des yeux vairons, c'est-à-dire que les deux iris sont différemment colorés. La fonction principale de l'iris est la régulation de la quantité de lumière qui entre dans l'œil en fonctionnant comme un diaphragme. Un muscle appelé sphincter de l'iris permet en effet de réduire ou d'augmenter le diamètre du diaphragme irien, faisant ainsi varier celui de son ouverture centrale : la pupille. (°) Extrait de l'"ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS" : "Ciliaire, (ligament) appartient à l'oeil, & a été ainsi appelé à cause de la ressemblance qu'il a avec les cils ou poils des paupières". Lorsqu'on regarde le muscle et ligament ciliaires, on voit un anneau avec des traits foncés et rayonnants, les 70 à 80 procès ciliaires, qui ont certainement fait penser à des cils disposés comme s'ils convergeaient vers le centre (de l'iris ou de la pupille). C'est probablement ce qui explique l'utilisation de l'adjectif "ciliaire" pour le muscle c., le ligament c. et les procès ciliaires. * La rétine : * rétine : du latin médiéval retina [rétin(o)-], filet ; en biologie, désigne la rétine, membrane sensible de l’œil. La rétine est la membrane qui tapisse le fond de l'œil, entre la sclérotique noire et l'humeur vitrée. D'une épaisseur moyenne de 0,2 mm, elle est essentiellement constituée de cellules nerveuses (neurones) et de cellules gliales. C'est le photorécepteur de l'œil, qui transforme les stimuli lumineux en potentiels d'action. Les axones des neurones qui la constituent se réunissent pour former le nerf optique. A l'endroit précis où le nerf optique se forme, il n'y a pas de cellules visuelles : c'est la point aveugle, que l'on peut mettre en évidence par l'expérience de Mariotte. Dans l'axe optique de l'œil, la macula lutea (tache jaune) est la zone la plus sensible, avec sa dépression centrale : la fovéa. 2. Les milieux transparents : ils sont traversés par les rayons lumineux qui vont ensuite exciter les cellules de la rétine. On distingue, de l'avant vers 'arrière : * La cornée : * cornée : du latin cornea tunica [cornée], partie antérieure transparente de l’œil. Voir le schéma de l'œil normal ci-dessus. La cornée est une membrane fibreuse, résistante et transparente, qui fait suite à la sclérotique (ou blanc de l'œil) et qui constitue la paroi avant de la chambre antérieure de l'œil. La jonction entre sclérotique et cornée est appelée limbe sclérocornéen. Une particularité importante de la cornée : elle ne possède aucun vaisseau sanguin et ses échanges nutritionnels et gazeux sont assurés par l'air et le film lacrymal pour les échanges gazeux et les sels minéraux, par l'humeur aqueuse côté intérieur. La cornée n'étant pas recouverte par la conjonctive dans sa zone centrale, constitue donc le premier milieu transparent de l'œil, mais aussi la première lentille. Elle joue donc un rôle optique et protecteur très important. Pour comprendre les interventions de chirurgie ophtalmique pratiquées sur la cornée, il faut en connaître au moins sa structure simplifiée. Elle est formée de 5 couches ; de l'extérieur vers l'intérieur : * la couche épithéliale, constamment irriguée par le film lacrymal et elle-même constituée de plusieurs couches de cellules * la membrane élastique antérieure, connue aussi sous le nom de membrane de Bowman ou membrane de Reichert * la couche de substance propre * la couche basale postérieure ou membrane de Descemet * la couche endothéliale qui représente l'essentiel de l'épaisseur de la cornée (environ 0,5 mm). Pour corriger certaines anomalies comme la myopie, la presbytie, l'hypermétropie, l'astigmatisme, les ophtalmologistes utilisent la chirurgie dite réfractive qui a pour but de modifier ou "surfacer" la courbure de la cornée. Sans entrer dans les détails, voici les principales phases de l'opération dite méthode LASIK - ou procédé LASIK (il y a plusieurs variantes de cette méthode en fonction du matériel utilisé). LASIK = Laser ASsisted Intrasomal Keratomileusis. * Un volet cornéen ou corneal flap est découpé en ménageant une charnière, soit manuellement avec un microkératome, soit sans intervention manuelle, grâce à un laser femtoseconde (tous les centres pratiquant le LASIK n'en sont pas équipés) qui émet des tirs de 10- 15 s. * Le laser Excimer (terme formé par Exc[ited] et [d]imer) effectue la modification de la courbure en aplanissant la cornée par photoablation. * Le volet épithélial est remis en place, tient tout seul et permet une récupération visuelle très rapide (le lendemain). Ces nouvelles techniques "tout laser" se font sous anesthésie locale et ont considérablement réduit la douleur liée à l'utilisation du microkératome. * L'humeur aqueuse, dans la chambre antérieure de l'œil : comme son nom l'indique, elle est de nature liquide, très fluide et occupe l'espace entre la cornée et l'ensemble iris - cristallin. Produite en continu à partir du sang par le corps ciliaire, elle circule vers la pupille puis dans la chambre antérieure où elle maintient une certaine pression, dite intraoculaire et de l'ordre de 12 à 20 mm de mercure. Pendant son trajet, elle nourrit la cornée, l'iris et le cristallin, puis est évacuée à travers un petit filtre appelé trabéculum, qui est situé entre l’iris et la cornée, puis à travers un système de canalicules de drainage, avant de rejoindre la circulation sanguine veineuse. * Le cristallin : lentille biconvexe à courbure postérieure plus forte que la courbure antérieure, d'environ 0,5 à 1 cm de diamètre, le cristallin est situé entre l'iris et l'humeur vitrée et est entouré, au niveau de son équateur, par les procès ciliaires. Chez le jeune enfant, le cristallin est très souple et se déforme facilement pour permettre l'accommodation. Par la suite, il va lentement mais sûrement se scléroser et perdre de sa souplesse, rendant l'accommodation de plus en plus difficile. Autre phénomène propre au cristallin : la cataracte qui est en fait son opacification progressive. * L'humeur vitrée (syn. le corps vitré ou le vitré) : ce milieu a exactement le même indice de réfringence que l'eau et occupe la chambre postérieure de l'œil, c'est-à-dire l'espace compris entre le cristallin et la rétine. Le vitré est entouré par la membrane hyaloïde. B. Les annexes de l'œil : Ce premier schéma montre les principaux muscles oculomoteurs et les deux paupières, supérieure et inférieure. * La conjonctive est une fine membrane muqueuse transparente qui tapisse la face interne des paupières (conjonctive palpébrale ou conjonctive tarsale), ainsi que la partie périphérique de la cornée (conjonctive bulbaire). Le rôle essentiel de la conjonctive est la protection du globe oculaire, mais elle participe aussi, du fait de la présence dans son épaisseur de glandes lacrymales secondaires, à l'élaboration du film lacrymal et à la nutrition de la cornée. * Le système lacrymal : * lacrymo : du latin lacrima [lacrym(o)-], larme, relatif à la production de larmes ; * al : du suffixe -al, -ale, -(c)ale qui transforme un substantif en adjectif. Les glandes lacrymales sont situées sous l'os du front et reliées aux yeux par deux canaux lacrymaux qui aboutissent dans le sac lacrymal, dans l'angle interne de l'œil. Les larmes ont un rôle déterminant dans le nettoyage de la conjonctive et sa régulation thermique. Le liquide lacrymal contient du lysozyme, permettant de lutter contre des germes banaux. * Les muscles de l'œil : revoir ci-dessus le schéma "Les annexes de l'œil". Les muscles de l'œil sont au nombre de sept, dont six oculomoteurs et le septième qui est le muscle élévateur de la paupière supérieure ou muscle palpébral). Les six oculomoteurs sont les quatre muscles droits (supérieur, interne, inférieur et externe), et les 2 muscles obliques : le grand au-dessus de l'œil, qui passe dans une gouttière osseuse et le petit, en-dessous de l'œil. A noter que tous ces muscles oculomoteurs fonctionnent de façon complémentaires pour les deux yeux. * Les paupières : une supérieure et une inférieure pour chaque œil, elles servent à protéger l'oeil. Les deux bords des paupières entr'ouvertes délimitent la fente palpébrale (du bas latin palpevra, du latin classique palpebra [palpébr(o)-, -palpébral], relatif aux paupières) et on appelle canthus le bord de la paupière, où les rangées de cils sont implantées. Juste après les cils, à l'intérieur des paupières, se trouvent les glandes de Meibomius, dont les sécrétions lipidiques sont mélangées au liquide lacrymal pour former le film protecteur et lubrifiant qui recouvre la cornée. Les paupières jouent également un rôle important dans le réglage de la quantité de lumière qui va pénétrer dans l'œil, avant même le système iris-pupille. Pour les différentes pathologies de l'œil et de la vision, voir les pages ophtalmo, hyper, kérato, lacrymo, myo et les nombreuses autres pages concernées. Schémas : * Coupe sagittale schématique de l'œil * Schéma d'une coupe de rétine * Les annexes de l'œil * Schéma de l'appareil lacrymal

© Georges Dolisi
 
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