Dictionnaire médical

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Myopathie oculopharyngée

Myologie, neurologie, pédiatrie, génétique N. f. * myo : du grec mus, muos, , muscle ; * pathie : du grec pathos {-pathie, -pathique, -pathe, patho-}, souffrance, changement accidentel. Myopathie est un terme générique qui désigne toutes les affections de la musculature squelettique de type dégénératif, d'évolution progressive et/ou génétiquement déterminées. Certaines débutent dès l'enfance comme la myopathie de Duchenne (voir ci-dessous), d'autres n'apparaissent qu'à l'âge adulte comme la maladie de Steinert, certaines myopathies métaboliques ou secondaires. Myopathie de Duchenne : C'est une maladie héréditaire caractérisée par une dégénérescence musculaire. C'est la plus fréquente et la plus sévère des dystrophies musculaires, qui atteint en moyenne 1 garçon sur 3500. La transmission de cette maladie génétique se fait selon le mode récessif lié au sexe, c'est-à-dire que cette maladie est transmise par les femmes et ne touche que les garçons. Cela vient du fait que le gène "DYS" responsable est situé sur l'un des chromosomes X de la mère, sur le bras court (Xp21.2). Chez la mère, il y a un chromosome X avec un gène anormal, et l'autre chromosome X avec un gène normal qui domine. La maladie La molécule responsable, fabriquée par ce gène anormal est la dystrophine, que l'on retrouve dans les muscles des sujets atteints. Un diagnostic anténatal précoce de cette anomalie génique est aujourd'hui possible par biopsie des villosités choriales (au contact entre le placenta et l'utérus) ou par amniocentèse (1). La maladie débute dès la petite enfance, au moment de l'acquisition de la marche. Les premiers muscles touchés sont ceux des membres inférieurs, puis la maladie atteint les membres supérieurs. La locomotion devient de plus en plus difficile car la paralysie s'étend. Un diagnostic à ce stade est toujours possible, confirmé par un électromyogramme et éventuellement une biopsie musculaire. Vers 12 ans, la marche est impossible et l'enfant doit utiliser un fauteuil roulant. Il n'est pas rare que les muscles respiratoires et le muscle cardiaque soient touchés. Les seuls traitements possibles on pour but de diminuer les symptômes et d'augmenter tant que possible le confort de l'enfant, notamment par des séances de kinésithérapie. Les recherches actuelles portent sur l'injection de cellules souches musculaires (myoblastes) et sur la thérapie génique : injection dans les cellules atteintes du gène normal de la dystrophine. (1) Amniocentèse : du grec amnion, de amnios : agneau ; en biologie, concerne la membrane qui entoure le fœtus et du grec kentein [-centèse], piquer. Il s'agit d'un prélèvement du liquide amniotique, dans lequel baigne le fœtus, effectué à l'aide d'une aiguille, à travers les parois abdominale et utérine. Il est pratiqué à partir de la 14e semaine, sous échoguidage (plus rarement à partir de la 13e semaine). C'est un examen indolore et rapide qui permet de dépister des anomalies fœtales, malformations, mongolisme ou maladies héréditaires. Dans le liquide amniotique ainsi prélevé, le biologiste peut mener des recherches, surtout un caryotype (classement des chromosomes) qui consiste à étudier les chromosomes du fœtus. Il n'est pas exempt de tout danger (1% d'avortements), aussi il ne sera proposé que dans des cas bien particuliers : * âge de la mère supérieur à trente-huit ans ; * antécédents familiaux de maladie héréditaire, de malformation ou d'anomalie chromosomique (comme le mongolisme ou la trisomie 21) ; * recherche d'une infection ; * incompatibilité sanguine entre la mère et son enfant. Myopathie de Becker : Elle ressemble beaucoup à la forme de Duchenne (même mode de transmission, même chromosome, même gène DYS, mais est néanmoins atténuée pour beaucoup de symptômes. Elle ne débute que vers 13 ans en moyenne et les atteintes des muscles respiratoires et cardiaque sont moins importantes et invalidantes. La perte de la marche n'apparaît qu'entre 20 et 30 ans et les insuffisances respiratoires qu'entre 40 et 50 ans, du fait de déformations thoraciques moins sévères. A noter qu'il existe de nombreuses formes intermédiaires entre la forme à évolution rapide (Duchenne) et la forme à évolution lente (Becker). Myopathie némaline ou némalinique ou congénitale à bâtonnets : du grec nêma, nêmatos [nem(o)-, némat(o)-, -nème], fil, filament. A l'examen microscopique (optique et électronique), on distingue des bâtonnets (d'où l'adjectif némaline) situés sous le sarcolemme qui est la membrane de la cellule musculaire. Des études récentes ont montré que ces bâtonnets sont composés d'α-actinine. La myopathie némaline se transmet selon le mode autosomique (donc pas par les chromosomes sexuels) récessif ou dominant selon les variantes. C'est une forme rare qui affecte environ un enfant sur 50 000 et dont on connaît maintenant trois types : * Une forme qui touche le nouveau-né (néonatale) et qui est particulièrement sévère. Le nouveau-né est rapidement hypotonique (peu ou pas de tonus musculaire) et les muscles respiratoires sont atteints. Le décès survient dans la plupart des cas au cours des premières semaines ou des premiers mois. * Une deuxième forme nettement moins agressive qui ne progresse que très lentement. De ce fait, les personnes qui en sont atteintes ont une espérance de vie satisfaisante, même si l'usage d'un fauteuil roulant devient nécessaire dès la puberté. * La troisième forme n'apparaît que très tardivement chez l'adulte entre 40 et 60 ans et les symptômes classiques : faiblesse musculaire et problèmes respiratoires, sont en général très atténués. Myopathie oculopharyngée : Connue aussi sous le nom de DMOP (Dystrophie Musculaire Oculopharyngée), cette pathologie apparaît tardivement (en général après 40 ans, et touche préférentiellement les muscles releveurs de la paupière et du pharynx. Il en résulte un ptôsis (abaissement involontaire de la paupière) et des problèmes de déglutition, car le pharynx est le carrefour des voies aérienne et digestive. Celle laxité musculaire peut provoquer des fausses-routes, parfois mortelles. Les muscles du tronc et des membres peuvent aussi être atteints. Le gène responsable est situé sur le bras long du chromosome 14 (14q11.2-q13) et la protéine codée par ce gène a été identifiée : c'est une protéine de liaison à la polyalanine, d'où le nom du gène : PABPN1 (PolyAlanine Binding Protein). Myopathie primitive progressive : Il existe un nombre très important de myopathies primitives progressives, nommées en fonction de leurs découvreurs ou des organes atteints, de leur gravité etc. Ex. : myopathie lombo-pelvi-fémorale de Raymond et Guillain, myopathie fibro-lipo-calcaire, ... La myopathie primitive progressive est une affection génétique qui touche les très jeunes enfants : atrophie musculaire et perte progressive de la force musculaire. La caractéristique est qu'elle touche les muscles de façon symétrique et bilatérale, c'est-à-dire des deux côtés et avec la même intensité, en commençant par les muscles des membres. Schémas : - Un exemple de transmission - Caryotypes normaux d'un homme et d'une femme - Schéma simplifié de l'amniocentèse - Les voies aériennes supérieures

© Georges Dolisi
 
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