Dictionnaire médical

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Migraine de l'enfant

Neurologie, angiologie et médecine vasculaire, algologie, génétique N. f. * migraine : du grec hêmi, moitié et kranion, crâne. Le mot migraine désigne en réalité un syndrome caractérisé par des céphalalgies violentes, généralement unilatérales, pouvant être accompagnées de malaises profonds, nausées et parfois vomissements. La crise migraineuse peut être précédée ou accompagnée de signes neurologiques (ou aura), comme les scotomes par exemple. La cause primitive est un dysfonctionnement au niveau de la vasomotricité des branches de l'artère carotide externe qui se dilatent. Dans le cas où la crise est accompagnée de symptômes neurologiques, on parle de migraine accompagnée. Elle est qualifiée de commune si la migraine est "simple", sans signes neurologiques ajoutés. De nombreuses personnes souffrent de migraines ophtalmiques, c'est-à-dire accompagnée de signes visuels anormaux, les plus fréquemment décrits étant les scotomes scintillants. Certains cas plus graves peuvent se traduire par une véritable paralysie de tous les muscles qui dépendant des nerfs oculomoteurs communs (heureusement transitoire) : c'est la migraine ophtalmoplégique. Adj. : migraineux(se) : qui concerne la migraine ou qui en est atteint. L'étude épidémiologique de certaines familles a également démontré l'existence d'une forme héréditaire : la migraine hémiplégique familiale. En France, une expertise de l'INSERM datant de 1998 attestait que plus de 6 millions de français souffraient de troubles migraineux soit entre 10 et 15 % de la population. Les femmes sont trois fois plus atteintes que les hommes. La prévalence à l'âge adulte est de 18 % chez les femmes et de 6 % chez les hommes. On connaît maintenant certains facteurs capables de déclencher la crise migraineuse. Entre autres : le stress, l'anxiété, le chocolat, l'alcool, mais aussi des facteurs hormonaux (ex. les migraines qui surviennent pendant les règles), une lumière excessive, un effort physique intense ... Il est important, pour une personne souffrant de migraines, de déterminer le ou les agents déclenchants. Le processus est maintenant bien connu : les facteurs déclenchants stimulent l'hypothalamus qui, en réaction, stimule le nerf trijumeau, responsable de l'innervation d'une grande partie de la face. Les terminaisons du trijumeau libèrent des neuropeptides responsables de la vasodilatation et de l'inflammation qui se traduisent en messages douloureux. Les traitements actuels reposent sur les antalgiques classiques : paracétamol, aspirine, les AINS ou anti-inflammatoires non stéroïdiens, mais aussi sur les vasoconstricteurs comme les dérivés de l'ergot du seigle (dihydroergotamine) et surtout les triptans, nouvelle classe de molécules très actives (Sumatriptan, Zolmitriptan ...). Chez l'enfant, la crise de migraine touche aussi bien les filles que les garçons. Elle est généralement de courte durée (une à quelques heures), mais peut aussi se prolonger 2 à 3 jours. Les médicaments sont les mêmes que pour l'adulte : ibuprofène pendant la crise, triptans dès l'apparition des premiers signes. Certains centres antidouleur proposent des formes adaptées de relaxation ou d'hypnose, dans laquelle l'enfant joue un rôle très actif (autohypnose).

© Georges Dolisi
 
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