Dictionnaire médical

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Pression artérielle Pression systolique Pression diastolique

Angiologie, cardiologie - N. f. * pression : du latin pressare, presser ; * artérielle : du latin arteria et du grec artêria [artério-, -artériel], relatif à une artère, vaisseau qui porte le sang du cœur vers les différents organes. La pression artérielle (PA) est la pression exercée par le sang sur la paroi des artères, mais on mesure en fait la tension artérielle (TA) qui est la réaction des parois artérielles à cette pression sanguine - voir le tableau ci-dessous. La pression systolique (maxima) s'observe quand le cœur se contracte (environ un cycle par seconde), alors que la pression diastolique ou minima correspond à la phase de remplissage et de repos du cœur. Le sphygmomanomètre (* sphygmo : du grec sphugmos, sphyxia [-sphygmie, sphygmo-, -sphyxie], pouls ; * mano : du grec manôs [mano-], peu dense, fluide ; * mètre : du grec metron, [-mètre, métr(ie)], mesure) est l'appareil que tout le monde connaît sous le nom de tensiomètre. Il existe aujourd'hui de nombreuses variantes de cet appareil, des anciens modèles à colonne de mercure (encore utilisés par certains médecins) aux nouveaux appareils à affichage digital et à action programmable. (Mon appareil, présenté sur cette photo est un modèle qui se place sur le poignet.) Tous sont basés sur le principe d'un manomètre qui enregistre la réaction des artères, soumises à la fois à la pression du cœur (interne) et à celle de l'air produite par l'appareil (externe). Le principe est simple : le médecin gonfle un brassard puis, à l'aide d'une vis, il laisse doucement l'air s'échapper. Tant qu'il ne perçoit ou n'entend pas le pouls, la pression de l'appareil est supérieure à celle de la systole (contraction) cardiaque. Dès qu'il commence à percevoir le pouls, il note la première valeur qui est la pression haute. Il continue à dégonfler doucement le brassard, jusqu'à ce que le bruit disparaisse. C'est la valeur basse de la pression artérielle, qui correspond à la diastole ou période de repos du cœur. Les valeurs de la tension ou pression artérielle sont données en cm de mercure par cm2. Ces valeurs sont très variables en fonction de l'âge, du moment dans la journée, du type d'activité, entre autres. La sphygmologie (du grec logos [logo-, -logie, -logique, -logiste, -logue] science, discours, raison) est l'ensemble de toutes les connaissances concernant la tension artérielle et par conséquence, le pouls.
L'hypertension est l'augmentation, aiguë ou chronique, de la tension en général (ou au repos). Quand on parle d'hypertension, il s'agit presque toujours de l'HTA ou hypertension artérielle qui est l'un des facteurs pouvant amener à l'athérosclérose. Pour en savoir beaucoup plus sur l'athérosclérose, voyez la page "Physiopathologie de l'athérosclérose". On parle d'HTA labile quand les variations sont légères mais fréquentes. La TA augmente normalement lors d'un effort physique, d'un stress, de l'absorption de certains médicaments, entre autres, mais les médecins s'accordent à parler d'HTA lorsque les valeurs dépassent régulièrement 140 mm de mercure (ou 14 cm) à la systole (moment où le cœur se contracte) et 8,5 cm de mercure à la diastole, pendant la phase de remplissage (repos) du cœur. A noter aussi que ces valeurs doivent être corrigées pour les personnes âgées, chez lesquelles la PA augmente de façon physiologique, ainsi que pour les enfants qui ont des valeurs normalement inférieures. Tableau édité en 1999 par l'OMS. Les valeurs sont en millimètres de mercure ; on les exprime souvent en cm. Ainsi 120/80 dans ce tableau devient 12/8. PA = pression artérielle HTA = hypertension artérielle

Catégorie

Pression artérielle systolique en mmHg

Pression artérielle diastolique en mmHg

PA optimale

< 120

< 80

PA normale

< 130

< 85

PA normale haute

130 - 139

85 - 89

HTA grade 1 (légère)

140 - 149

90 - 99

HTA limite

140 - 179

90 - 94

HTA grade 2 (modérée)

160 - 179

100 - 109

HTA grade 3 (sévère)

> 180

< 110

HTA systolique isolée

> 140

< 90

HTA systolique limite

140 - 149

< 90

Dans la plupart des cas, les médecins ne trouvent pas de cause claire ou évidente de l'HTA. On parle alors d'HTA essentielle pouvant résulter d'une vasoconstriction fonctionnelle (réduction du diamètre des vaisseaux sanguins). Cette pathologie agit sur le débit sanguin dans les reins qui sécrètent alors plus de rénine. Celle-ci se combine à l'angiotensinogène (ou hypertensinogène) fabriqué par le foie pour former l'angiotensine (ou hypertensine). C'est ce que l'on appelle le système rénine-angiotensine. Aujourd'hui, on commence à trouver des causes génétiques à l'HTA. Chez environ 10% des hypertendus, la cause est connue : néphropathie (maladie des reins), coarctation ou rétrécissement de l'aorte, dysfonctionnement des glandes surrénales ... Pour une HTA à cause connue, les médecins parlent d'HTA symptomatique. Chez les femmes enceintes , on connaît aussi une forme d'hypertension artérielle gravidique sans gravité, qui disparaît spontanément après l'accouchement.
Les principaux signes qui doivent faire rechercher une HTA sont cérébraux, cardiaques, oculaires ou rénaux. * Cérébraux : céphalées (maux de tête) en fin de nuit et au réveil, vertiges et déséquilibres en position debout ou pendant la marche, fatigue excessive ; * cardiaques : fréquence des battements augmentée (tachycardie), angor (angine de poitrine), gêne respiratoire ; * rénaux : fréquence des mictions anormalement augmentée - la quantité d'urine produite est anormalement élevée ou polyurie ; * oculaires : éblouissements, pertes passagères de la vision. Dans de nombreux cas, il n'y a aucun signe indiquant l'existence d'une HTA qui n'est détectée qu'au hasard d'une consultation médicale. Quand on sait que l'une des causes les plus redoutées de l'HTA est l'AVC ou accident vasculaire cérébral, on comprend mieux l'importance du dépistage systématique de l'HTA.
Dès que la ou les causes de l'HTA sont identifiées, le traitement, chirurgical ou médicamenteux peut être entrepris. Mais de toutes façons, il faut respecter certaines règles essentielles : pas d'alcoolisme ni de tabagisme, réduire l'obésité si elle est avérée par un régime alimentaire équilibré avec réduction de la consommation de graisses, suppression du surmenage et limitation du stress, diminuer sa consommation de sel, exercer une activité sportive régulière et adaptée à son âge et à sa morphologie. Adj. : hypertendu : qui souffre d'hypertension ; un produit hypertensif, une substance hypertensive : qui provoque l'hypertension.

Un exemple de tensiomètre digital :

© Georges Dolisi
 
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