Dictionnaire médical

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Malacoplakie

Pneumologie, médecine biologique - N. f. * malaco : du grec malakia, malakos [malac(o)-, -malacie], mollesse, mou ; * plakie : du suffixe -plakie, utilisé uniquement dans cette expression, dérivé du mot plaque, ne figurant pas dans les dictionnaires. Chez l'homme, le Rhodococcus (coccobacille aérobie strict Gram+, appartenant à la famille des actinomycétales, présent dans le sol et le tube digestif des équidés dont le poulain), peut infecter les sujets immunodéprimés. La pneumonie nécrosante et abcédée est la forme la plus fréquente. La malakoplakie survient uniquement chez des sujets immunodéprimés, principalement séropositifs au VIH (virus de l'immunodéficience humaine ou SIDA). Elle peut s'exprimer par une fièvre et une toux sèche non productive, plus rarement par une dyspnée, des douleurs thoraciques voire une hémoptysie (présence de sang dans les crachats résultant de la toux). La radiographie pulmonaire montre des opacités confluentes, atteignant surtout les lobes supérieurs, s'excavant en 15 à 30 jours, pouvant s'associer à un épanchement pleural et plus rarement à des adénopathies. L'analyse bactériologique des sécrétions bronchiques, du liquide de LBA (lavage broncho-alvéolaire) et du sang permet souvent d'isoler le Rhodococcus equi, dont la culture révèle en 2 à 4 jours des colonies mucoïdes roses saumonées caractéristiques. Malgré sa sensibilité à de nombreux antibiotiques, en particulier aux associations parentérales (imipénème, érythromycine, rifampicine, vancomycine et aminosides), le traitement peut aboutir au bout de quelques mois à une chirurgie d'exérèse, dont la place n'est pas actuellement bien définie.
D'un point de vue anatomopathologique, la malakoplakie réalise une masse pseudotumorale de taille variable, de teinte beige, avec ou sans nécrose. Elle peut infiltrer la plèvre et le médiastin, et parfois s'étendre à l'arbre bronchique. En histologie, elle réalise une infiltration compacte de macrophages au cytoplasme dense éosinophile contenant des corps caractéristiques de Michaelis-Gutmann et de germes Gram+, Ziehl-. La pathogénie de la malakoplakie reste mal connue.

© Georges Dolisi
 
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