Dictionnaire médical

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Greffe de moelle osseuse

Chirurgie générale, immunologie allergologie - N. f. Du latin graphium, du grec grapheion [-greffe, -greffon], poinçon en ivoire ou en métal qui était utilisé pour écrire ; une métaphore en a fait le greffon végétal, puis la greffe d’un organe en chirurgie. Dans les leucémies aiguës ou chroniques, dans les aplasies médullaires, certains déficits immunitaires graves du nourrisson, dans la thalassémie, les médecins peuvent pratiquer une greffe de moelle. Il s'agit de la moelle rouge des os, tissu hématopoïétique, donc responsable de la synthèse des cellules sanguines. Le principe est maintenant bien maîtrisé : le malade subit une radiothérapie et une chimiothérapie intenses, de façon à détruire sa propre moelle rouge. Il est alors momentanément sans défense immunitaire et doit être placé en isolement total par rapport au milieu extérieur (comme ces enfants que l'on a appelés "enfants bulle", car placés dans une tente transparente parfaitement stérile). Ce traitement suppose que l'on ait préalablement trouvé un donneur avec un groupe HLA compatible, chez lequel le prélèvement est fait sous anesthésie générale ou péridurale, avec une seringue, au niveau de l'os de la hanche. Quelques jours plus tard, la moelle est injectée au malade, comme une transfusion sanguine. Les nouvelles cellules vont se fixer sélectivement dans le squelette du receveur et reconstituer progressivement sa défense immunitaire (en plusieurs mois). Le problème qui se pose alors est la présence dans le greffon de LT (lymphocytes T) activés, qui vont reconnaître les cellules du receveur comme non-soi et les détruire. C'est la réaction "greffon contre hôte", qui représentait jusqu'en juillet 2002 un facteur important de risque, d'autant plus que l'hôte est immunodéprimé.
Le 15 juillet 2002, dans la revue Blood de l'American Society of Hematology, le docteur Denis-Claude Roy, hématologue à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont et chercheur chez Celmed Biosciences, une entreprise montréalaise axée sur la thérapie cellulaire publie ses travaux ayant abouti à un procédé qui permet d'éviter les rejets suite à une transplantation de moelle osseuse. Il a développé un traitement photodynamique, baptisé Theralux et qui permet d'éliminer ces lymphocytes T du greffon. Les cellules souches de la moelle osseuse du donneur sont mises en présence du tissu provenant du receveur. Les chercheurs ajoutent ensuite un colorant qui se fixe sur les lymphocytes T activés, qui ont reconnu les cellules hôtes et s'apprêtent à les détruire. Puis ils exposent le tout à la lumière, qui transforme le colorant en substance toxique pour les cellules qui l'ont absorbé. Ce procédé permet d'éradiquer les lymphocytes T impliqués dans la réaction du greffon contre l'hôte, tout en épargnant ceux qui continuent à assurer la défense de l'organisme contre les virus. « Cette thérapie se révèle comme étant la percée la plus importante pour la prévention et le traitement des réactions du greffon contre l'hôte », a affirmé le docteur Roy. « Elle présente un énorme potentiel pour bon nombre de maladies ou désordres auto ou allo-immuns ».

© Georges Dolisi
 
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